Exposition temporaire

MOMENTA X GALERIE DE L'UQAM

du 7 sept. 2023 au 22 oct. 2023
Galerie de l'UQAM

La Galerie de l’UQAM est heureuse de s’associer à MOMENTA Biennale de l’image pour sa 18e édition, présentée du 7 septembre au 22 octobre 2023. Élaborée par la commissaire Ji-Yoon Han, Mascarades. L’attrait de la métamorphose a pour ambition d’exposer les dynamiques de visibilité et d’invisibilité façonnant les relations entre soi et l’autre, entre l’humain et son environnement, que celui-ci soit végétal, animal ou technologique. Déployée dans une quinzaine de lieux à travers la métropole, la programmation de la Biennale mettra en dialogue 23 artistes de l’étranger et du Canada, représentant 15 pays ainsi que 4 provinces et 4 nations autochtones. D’une exposition à l’autre, des processus de transformation, de mimétisme et de mutation s’activeront et interrogeront les fonctions de l’image, entre représentation et métamorphose.

Dans le cadre de cette édition, la Galerie de l’UQAM aura le grand plaisir d’accueillir les expositions individuelles de Marion Lessard (Canada), Émilie Pitoiset (France) et Naomi Rinćon Gallardo (Mexique).

MARION LESSARD

Marion Lessard est un collectif de cinq personnes incarnées en un seul corps, composé de Marie Cherbat-Schiller, Alice Roussel, Jean-Nicolas Léonard, Claude Romain et Élisabeth M. Larouine (aux caractères distincts, mais partageant forcément un air de parenté), qui examine et met en évidence les structures philosophiques, sociopolitiques et culturelles sur lesquelles repose la conception occidentale de l’identité. Cette structure inhabituelle, à la fois individuelle et collective, agit à la façon d’un miroir trouble qui renvoie aux paradoxes du vivre ensemble.

Avec l’exposition Le Roman de Remort, ou les fabliaux inhumains et vilains de l’Ultime Carnaval (2023), Marion Lessard s’approprie le modèle littéraire médiéval pour mettre en scène le personnage humain de Remort, empreint du regret qui accompagne sa conscience d’avoir mal agi envers soi-disant Nature au fil des siècles. La confusion entre les animaux et les humain·e·s est ici portée à son comble d’extravagance et d’absurdité, à force de déguisements, de dédoublements, de retournements et de renversements théâtraux. Combinant la satire médiévale à la comédie musicale, l’exposition de Marion Lessard présentée à la Galerie de l’UQAM prend la forme d’une œuvre immersive où le galant langage masque et démasque l’horreur jubilatoire d’une fin du monde humain annoncée. 

ÉMILIE PITOISET

L’artiste française Émilie Pitoiset explore les dynamiques d’équilibre et de déséquilibre des corps humains et animaux en s’inspirant de la culture et des pratiques populaires de l’Occident. Pitoiset compile depuis 2009 des photographies anonymes de marathons de danse sur lesquelles elle trace des lignes, vecteurs visibles de l’exténuation des danseur·euse·s. Elle s’inspire de cette géométrie intuitive pour chorégraphier des installations sculpturales et photographiques.

Les interventions photographiques de Pitoiset considérées comme des « partitions de corps » font partie de la série Tainted Love (2017 – 2019), en référence à la reprise culte du duo de synthpop britannique Soft Cell au début des années 1980 – moment de crise planétaire marqué par l’avènement de la dérégulation néolibérale, la montée des néoconservatismes et l’épidémie foudroyante du sida. À travers l’exposition MANIAC, l’œuvre de Pitoiset est tout entière portée par l’aptitude des corps humains à tenir bon, à repousser les limites de leur fonctionnement biologique et à sortir d’eux-mêmes dans une transe mimétique des bouleversements structurels qui affectent une société donnée. 

NAOMI RINCÓN GALLARDO

L’artiste-chercheuse Naomi Rincón Gallardo élabore des contrerécits de dissidence, d’utopie et de désir voués à secouer le joug de l’aliénation. Puissamment incantatoires, ses œuvres vidéographiques combinent de multiples formes narratives et performatives allant du vidéoclip aux fêtes populaires en passant par les jeux de théâtre, la danse, la fiction spéculative, les archives audiovisuelles, le chant, la poésie et le spoken word. La démarche de cette artiste établie à Oaxaca s’appuie sur une relecture féministe des mythes ancestraux mésoaméricains, conjuguée à des récits contemporains de lutte pour la préservation du territoire et de la biodiversité.

L’exposition Mascarade pour la fin des temps met de l’avant une faune interlope qui s’active pour calmer un long chant sacrificiel. Naomi Rincón Gallardo et ses acolytes y incarnent une chauvesouris, un scorpion, un serpent, une colonie de vautours et un chœur d’amphibiens paranormaux : un demi-monde humain, animal et divin qui se roule dans la fange et chérit l’obscurité. Cette mascarade aménage un espace médiumnique de métamorphoses. Elle rend possible, le temps d’un rituel, la communication entre les mort·e·s, les mort·e·s-vivant·e·s et les vivant·e·s, les humain·e·s et les plus qu’humain·e·s.

Exposition

Temporaire

Galerie de l'UQAM

Adresse

Galerie de l'UQAM
1400, rue Berri, local J-R120,
Montréal, QC H2L 4E3

Horaire régulier

Du 1 janv. au 31 déc.
Lundi
Fermé
Mardi
12:00 - 18:00
Mercredi
12:00 - 18:00
Jeudi
12:00 - 18:00
Vendredi
12:00 - 18:00
Samedi
12:00 - 18:00
Dimanche
Fermé

Horaire jours fériés

Les jours fériés suivent l’horaire régulier

Aménagements